Verbois: quand l’innovation augmente la performance

Résumé de la problématique

Fondé en 1999, Verbois est un manufacturier de meubles contemporains haut de gamme qui sont faits exclusivement de bois massif, de verre et d’aluminium brossé. L’entreprise de Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent, distribue ses produits dans les grandes bannières du meuble sur l’ensemble du marché canadien.

Depuis 2008, Verbois est engagé dans un parcours d’innovation qui lui a permis d’automatiser et de robotiser une bonne partie de ses procédés. En juin 2021, le fondateur, André Boucher, a cédé la PME qui compte actuellement 55 employés à cinq nouveaux actionnaires qui amorcent un plan d’expansion en misant encore sur l’innovation pour se démarquer de la concurrence.

Apprentissages clés

1.Bien définir son besoin au départ est essentiel pour faire les bons choix

Face aux nombreuses options d’outils technologiques qui existent sur le marché et à l’importance de l’investissement requis, il est primordial de bien définir ses besoins au préalable de façon à faire le bon choix, conseille Étienne Gagnon, directeur des opérations. Cela exige d’identifier avec précision les problématiques à résoudre et les résultats à atteindre. Aussi, plus l’entreprise avance dans sa transformation numérique, plus la planification devient incontournable.

2.L’équipe doit prendre le temps qu’il faut pour intégrer l’innovation avec succès

Chez Verbois, l’intégration de sa première cellule robotique s’est étalée sur quelques années, soit de 2017 à 2020. Comme il s’agissait du premier projet du genre, les défis ont été nombreux, notamment la programmation qui a exigé des mois de travail à l’équipe interne appuyée par un consultant. Heureusement, au fil des projets d’innovation, l’expertise se développe au sein de l’équipe, ce qui accélère l’implantation des technologies.

3.L’innovation ne peut se faire sans la mobilisation des employés

Elle est un des facteurs clés de la réussite des projets d’innovation. Cela exige une communication constante pour bien faire comprendre le pourquoi de la transformation numérique, soit rendre l’entreprise plus concurrentielle pour générer de la croissance et sécuriser les emplois. «Plus personne n’est inquiet de perdre son travail chez Verbois», assure Marie-Ève D’Amours, directrice générale. Pour chacun des projets, il s’agit également de préciser les gains recherchés: accélérer la production, réduire les pertes, éliminer les tâches répétitives sans valeur ajoutée, etc. Le manufacturier s’assure également que tous les employés aient leur mot à dire avant que les projets ne débutent afin de profiter de leur expertise. Une pratique qui favorise l’engagement.   

Le défi

Entreprise à forte croissance, Verbois a amorcé sa transformation numérique afin d’améliorer sa performance manufacturière. La nouvelle équipe de dirigeants, qui vise le développement de nouveaux marchés d’exportation, poursuit dans cette voie. Plusieurs projets sont sur la table pour optimiser le parc machines et intégrer de nouvelles technologies dans le but de réduire encore ses coûts de revient.

La solution

Verbois, qui fabrique ses meubles de A à Z, a automatisé ou robotisé la plupart de ses processus. Ce sont dorénavant des robots qui exécutent les tâches de coupe, de perçage et, en partie, celles de sablage. En plus d’être opérationnels 24 heures sur 24, ils ont permis de standardiser les opérations et ainsi d’améliorer la qualité. Des cellules robotiques alimentent les machines et optimisent le flux de production en plus de réduire les besoins de main-d’œuvre. Grâce aux technologies, l’entreprise a de plus réussi à éliminer les tâches routinières et à améliorer la santé et la sécurité.

L’application

Pour continuer d’améliorer sa productivité, l’entreprise est en voie de se doter d’autres technologies dont un système de géolocalisation (actuellement en phase test avec le fournisseur Groupe FP Technologies) qui permettra de suivre chacune des étapes de production pour un meilleur contrôle du flux de travail. Elle veut également améliorer la connectivité des machines pour recueillir des données utiles à la prise de décision de façon à réagir rapidement aux besoins du marché. D’ici 2023, elle ajoutera une deuxième cellule robotique autonome une fois que l’ajout de 10 000 pieds carrés à l’usine sera complété. Dans cette nouvelle cellule, un autre robot sera en charge de la manipulation et de l’usinage des pièces collées, ce qui permettra de libérer des employés pour des tâches plus spécialisées.